Après avoir autorisé le 6 janvier dernier l’accès précoce au Xevudy (sotrovimab) en traitement curatif de la Covid-19, la HAS apporte aujourd’hui une précision sur le cadre de son utilisation. En effet, l’activité neutralisante de cet anticorps monoclonal semble fortement diminuée sur le sous-variant BA.2, majoritaire aujourd’hui. En conséquence, la HAS maintient l’autorisation d’accès précoce de ce produit seulement pour les patients atteints par une souche autre que le sous-lignage BA.2 du variant Omicron.
Plusieurs traitements sont actuellement disponibles pour lutter contre le virus de la Covid-19. C’est le cas de Xevudy , anticorps monoclonal à double action : il neutralise le virus pour l’empêcher d’infecter de nouvelles cellules et élimine les cellules déjà infectées par celui-ci. Il est indiqué chez les adultes et adolescents âgés de 12 ans et plus (et pesant plus de 40 kg) infectés par le SARS-CoV-2 qui ne nécessitent pas une supplémentation en oxygène et qui présentent un risque de faire une forme sévère de la maladie. Alors que la situation épidémique actuelle en France est marquée par la dominance du soulignage BA.2 du variant Omicron, les données disponibles suggèrent une perte d’activité neutralisante de Xevudy sur celui-ci.
Dans ce contexte, la HAS maintient l’autorisation d’accès précoce pour ce traitement, mais uniquement sous réserve de la sensibilité de la souche de SARS-CoV-2 vis-à-vis de Xevudy, ce qui exclut les patients atteints par le sous-lignage BA.2 du variant Omicron.